La santé digitale, santé numérique ou encore e-santé, désigne le processus de la numérisation du secteur de la santé, à travers des technologies ou le web (applications, sites web, etc.).
La digitalisation de la santé est un atout majeur pour les établissements et professionnels de santé, mais également pour les patients et le grand public. Elle permet une évolution dans le domaine de la santé : passer de la médecine curative à la médecine préventive et participative en plaçant le patient au cœur du système.
Cette numérisation est visible dans plusieurs domaines de la médecine que nous allons mettre en lumière pour vous aider à en comprendre les enjeux.
Les systèmes d’information
Ils permettent une meilleure coordination des soins au sein d’un établissement de santé (Systèmes d’information Hospitalier ou SIH, Dossier Patient Informatisé ou DPI, etc.) ou d’un territoire de soins (Systèmes d’Information partagé de santé).
Ils font partie des premiers domaines de l’e-santé. Les systèmes d’information de santé (SIS) ou systèmes d’information hospitaliers (SIH) « organisent, au niveau informatique, les échanges d’information entre la médecine de ville et l’hôpital, ou entre services au sein d’un même hôpital ». Sans eux, les téléconsultations et la téléexpertise ne pourraient pas être envisageables et la télémédecine, au centre de la digitalisation de la santé, ne pourrait pas exister.
La télémédecine
L’objectif de la télémédecine est de permettre à un patient de bénéficier d’une consultation médicale à distance grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle peut se pratiquer sous la forme d’un appel téléphonique ou même d’une conversation visio entre le médecin et son patient. La télémédecine ne remplace cependant pas la consultation au cabinet du médecin, mais vient la compléter.
La télémédecine regroupe cinq catégories d’actes médicaux : la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance, et la régulation médicale.
La télésanté au service du bien-être
La télésanté inclut également des services de suivi et de prévention des individus dont l’objectif principal est le bien-être. Il peut s’agir d’applications mobiles d’automesure, de plateformes web ou encore d’objets connectés. Ces services de suivi et de prévention sont caractérisés par trois types de dispositifs technologiques génériques :
- Les dispositifs technologiques pour le grand public : m-health ou m-santé qui regroupe les applications mobiles de santé, les applications de santé web, les objets connectés (par exemple les montres connectées), mais également les réseaux sociaux qui permettent de créer des communautés de patients, ou encore les portails d’information de santé. Ces dispositifs sont orientés vers l’ergonomie des patients et leur permettent une indépendance et une liberté dans leurs choix médicaux.
- Les dispositifs technologiques pour les établissements et professionnels de santé : les SIH internes, systèmes d’information partagés, systèmes d’information embarqués (ex : SMUR), dispositifs de télémédecine, etc.
- Les dispositifs technologiques à destination des acteurs assurantiels, régulateurs publics et industriels : outils de gestion de la relation client (CRM), gestion des donnés internes (datamining) ou des données externes (big data), qui permettent de collecter, de stocker et de traiter des données massives de santé, à travers différents algorithmes, toujours de manière sécurisée pour le patient.
Depuis quelques années, la digitalisation de la santé connait une accélération considérable, notamment ces deux dernières années, avec l’apparition du Covid-19. Cela a contribué à la mise en place de solutions créatives et ergonomiques, pour faciliter l’accès des patients aux soins, en limitant les contacts publics et permettant un gain de temps considérable pour les différents acteurs de la santé.